Journée 28 : La ruse de l’ASI d’Abengourou n’a pas marché

La ruse de l’ASI d’Abengourou qui a consisté à rester au sol pour gagner plus de temps et de prendre le point du match nul n’a pas marché face à une équipe de l’ASEC Mimosas qui a fini par l’emporter (1-0) au bout du temps additionnel d’une partie qui s’est terminée sous haute tension.

Après son élimination en demi-finale de la coupe de la confédération mercredi dernier, l’ASEC Mimosas était de retour en Ligue 1 Lonaci ce soir. Le double champion sortant affrontait l’ASI d’Abengourou pour la clôture de la 28e journée. Un match des extrêmes qui donnait les mimos, leaders invaincus grandissimes favoris face au bon dernier de la classe.

Des princes pas dociles !

Mais, comme il est de coutume, les équipes de bas de tableau deviennent des proies difficiles à avoir en fin de saison, l’ASI a opposé une belle résistance aux jaune et noir, qui ont une fois de plus confirmé les difficultés en championnat après un match de coupe d’Afrique. Certes dominateurs, mais les pensionnaires de Sol béni se sont montrés maladroits devant le but. Mettant encore à nu le mal qui les rongent cette saison, ce qui est l’une des causes de leur élimination en coupe Africaine. L’ASI a résisté, mais l’ASEC n’a su concrétiser les occasions obtenus, 6 sur l’ensemble de la première période. Six occasions sur lesquelles Aubin Kramo fut impliqué, aux 2e, 7e, 8e, 26e, 42e et 45e, soit au début, soit à une mauvaise conclusion.

Le club de l’est a aussi fait des incursions dans le camp mimos, mais l’action la plus dangereuse est venue à la 51e minute du pied gauche de la pépite, Konaté Oumar, sur un coup franc qui a obligé Folly Ayayi a déployé sa longue silhouette pour l’empêcher de marquer. L’international ivoirien U16, meilleur buteur du dernier tournoi de Montaigu a posé quelques problèmes à Tra Bi Anthony et ses camarades de la défense, par son aisance balle au pied et ses excellents déplacements. Sa sortie à la 71e minute pour un souci musculaire a diminué son équipe.

L’ASEC en a profité pour accentuer la pression, mais en face il y avait également un très bon Yaya Meité, qui a maintes reprises s’est interposé pour maintenir son équipe dans le match, quand ses défenseurs montraient leurs passivités, comme sur cette action de la 59e minute sur laquelle il se sacrifie, en se jetant dans les pieds de Karamako Sankara pour sortir sa reprise sur un centre de Pokou Serge.

10 minutes de temps additionnel

Les princes de l’ Indénié ont bien fait marcher le plan A. Mais quand ils ont senti qu’il tendait vers ses limites, ils ont sorti le plan B : Se coucher et perdre le temps. Ce qui a obligé l’arbitre à prolonger la partie en ajoutant 10 minutes sur le temps réglementaire. Un temps qui leur fut fatale. Après avoir arrêté une attaque de l’ASEC aux abords de la surface de réparation de l’ASI d’Abengourou, le juge central remet le ballon en jeu, au même endroit, sur le dégagement, le ballon revient dans la surface des rouge et noir. Aubin Kramo profite de l’hésitation de Yaya Meité et du mauvais renvoi de son capitaine Diabagaté Abdoulaye pour inscrire l’unique but de la partie (1-0, 90e+10).

Une fin de match mouvementée, un arbitrage moyen

Biro Kouassi Frédéric fait partie des hommes de ce match. Sa prestation fut très moyenne avec des fautes imaginaires sifflées et très passif sur l’attitude des joueurs de l’ASI qui ont longtemps rusé en simulant des blessures pour faire passer le temps. Ses 10 minutes de temps additionnel accordés n’ont pas suffit à sauver son match. Il finit par sortir le rouge mais contre Sankara Karamako estimant que ce dernier prenait trop son temps pour sortir du terrain sur le remplacement. Une décision qui n’a pas été du goût du staff de l’ ASEC et des coéquipiers du jeune attaquant qui lui ont demandé des explications après son coup de sifflet final.

De l’autre, c’est le Secrétaire Général de l’ ASI, Kacou Desmond qui a piqué une grosse colère contre Julien Chevalier, qui selon lui a traité ses joueurs de clowns et de mauvais joueur. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour le calmer. A notre micro, Julien Chevalier a dans un premier temps déploré l’attitude de l’adversaire qu’il juge anti-sportive, avant de descendre les arbitres pour leur mauvaise prestation : ” On viens de jouer 4 matchs de coupe Africaine avec un arbitrage qui était impeccable où on priorise le jeu. Ici c’est pas le cas. Il siffle des fautes imaginaires pour arranger des équipes faibles comme ce soir. L’ adversaire qui cherchait à prendre un point qu’il n’a finalement par obtenu en simulant sans que l’arbitre ne dise quoi que ce soit”.

Une partie difficile pour l’ASEC dont la fin fut mouvementée, finalement débloquée par son meilleur buteur de la saison. Le leader invaincu compte désormais 56 points +21, 7 points de plus que son dauphin, le Sporting Club Gagnoa, avec encore 2 matches en moins, à 2 journées de la fin. Les mimos sont donc assurés de finir en tête du championnat, avant les ” fameux play-offs ”.

Quant à l’ASI d’Abengourou, la relégation semble de plus en plus inévitable, toujours bon dernier (16e, 24 points -17). Il lui reste encore deux matchs pour changer son destin, en espérant que ses deux concurrents directs, l’ USC Bassam et l’ES Bafing perdent leurs deux derniers matches.