Récemment couronné champion de France. Paul Auguste Ake nous a accordé un entretien exclusif. Dans cet interview, cet athlète ivoirien déterminé nous partage son parcours, ses défis et ses motivations, affirmant son engagement indéfectible envers la Côte d’Ivoire qu’il veut faire briller sur la scène internationale.

 

Le Kpakpato Sportif : Félicitations pour votre première médaille et votre premier titre national ! Comment vous sentez-vous après cette victoire ?

Paul Auguste Ake : Je suis vraiment ravi, car après plusieurs tentatives où je me suis classé parmi les cinq ou six premiers lors des championnats de France, jeunes et seniors, j’ai enfin atteint la première place et je suis cette année champion de France. C’est une satisfaction personnelle énorme et une validation de mon travail acharné. C’est vraiment un déblocage mental et enfin je me suis imposé comme une idole dans le championnat.

LKS : Après 9 ans, quelles ont été les principales difficultés rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?

PAA : Pendant ces neuf ans, j’ai dû faire face à de nombreux défis. Ayant commencé dans le football, mes débuts dans l’athlétisme n’ont pas été faciles. J’ai manqué de sérieux dans mes clubs et rencontré des conflits avec certains entraîneurs. Cependant, j’ai persévéré en prenant conscience de l’importance de la discipline, de la confiance en mes coaches, d’une alimentation saine et d’un bon sommeil, ce qui a progressivement renforcé ma performance.

LKS : Pourquoi avez-vous décidé de représenter la Côte d’Ivoire sur la scène internationale ? Qu’est-ce que cela représente pour vous de courir pour votre pays d’origine ?

PAA : La décision de représenter la Côte d’Ivoire était évidente pour moi. C’est un honneur de porter les couleurs de mon pays et de montrer au monde la richesse du talent africain. Je suis extrêmement fier de représenter la Côte d’Ivoire, c’est une source de grande satisfaction personnelle. Les avis contraires des gens ce n’est pas un problème. Pour moi, représenter la Côte d’Ivoire, c’est trop une satisfaction, c’est vraiment clair, une fierté je suis hyper heureux et mon choix je ne le regrette pas.

 

LKS : Quelles garanties pouvez-vous donner aux Ivoiriens que vous ne quitterez pas l’équipe nationale en cas de difficultés ou d’opportunités intéressantes ailleurs ?

PAA : Je veux rassurer les Ivoiriens que je suis là pour rester. Représenter mon pays est une fierté et un engagement que je prends très au sérieux. Peu importe les défis qui se présenteront, je resterai fidèle à l’équipe nationale. C’est sûr que je ne quitterai pas, comme on le dit. Moi je me suis dit que mon choix est définitif parce que dans ce sport tu peux changer tous les deux ou trois ans je pense. Même si j’ai un niveau incroyable dans les années à venir par la grâce de Dieu et que j’ai une place de titulaire ou même individuel je ne quitterai pas. Moi la Côte d’Ivoire c’est trop une fierté ce n’est pas que mon pays d’origine c’est mon pays à moi. Je suis là pour porter mon pays sur la scène internationale et mouiller le maillot comme on le dit.

LKS : Avec votre passé de “manque de sérieux”, comme vous l’avez mentionné, comment comptez-vous prouver le contraire ?

PAA : Mon manque de sérieux dans le passé est derrière moi. Désormais, je suis totalement investi dans ma carrière sportive. Je m’engage à travailler encore plus dur, à donner le meilleur de moi-même sur la piste et à honorer mon pays à chaque compétition. Je vais tout faire pour mouiller le maillot et emporter la Côte d’Ivoire au plus haut des sommets par la grâce de Dieu.

LKS : Votre décision de représenter la Côte d’Ivoire n’a-t-elle pas été influencée par des incitations financières ou des opportunités de sponsoring ?

PAA : Non, il faut savoir que courir pour l’Afrique c’est un peu compliqué en terme de sponsors et même en terme de visibilité. Ma décision n’a pas été motivée par des incitations financières. Elle découle de mon amour et de ma fierté pour la Côte d’Ivoire. Représenter mon pays est une responsabilité que je prends très au sérieux. Je l’ai dit je veux emporter la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. C’est un pays dans un continent incroyable et il est en plein développement. Moi je suis énormément fier et il n’y a pas d’influence.

LKS : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui aspirent à avoir une carrière professionnelle comme vous ?

PAA : Je leur conseille de croire en eux-mêmes, de rester disciplinés et de travailler dur. Les obstacles font partie du parcours, mais avec détermination et persévérance, tout est possible. On a une ligne de départ et d’arrivée il faut la suivre. Il y aura des obstacles, il faut les franchir et suivre le chemin au fur et à mesure. Surtout il faut penser à soi-même rien d’autre, sans stress, sans peur et ça ira.

LKS : Présentez-vous svp (identité, discipline, distance)

PAA : Je suis Paul Auguste Aké, 25 ans, célibataire je suis né à Paris dans le 12e. Maintenant j’habite à Paris dans le 4e. Je vis avec mes deux parents, J’ai une petite sœur. J’ai fait du mannequinat à côté. Je suis coach sportif, préparateur physique, éducateur sportif aussi à côté. Je suis Agni, Ebrié, Baoulé. Je fais du 200 m et du 400 m plus précisément sur le 400 m, j’ai un record en 46.47 et de 21.39 sur 200m. Vous pouvez me suivre sur instagram @paulooo-225 c’est le réseau ou je suis le plus actif.

LKS : Votre mot de fin

PAA : cela m’a vraiment fait plaisir de faire cette interview avec vous et on se dit à la prochaine sur les pistes et vive la cote d’ivoire « y’a pas l’homme ».