Dans un entretien accordé à une plateforme de journalistes, hier, Kalou Bonaventure, président de la Commission des Arbitres à la Fédération Ivoirienne de Football s’est prononcé sur le débat que suscite sa nomination et le niveau de l’arbitrage ivoirien.

 

Il a porté haut les couleurs ivoiriennes tant en équipe nationale que tous les clubs où il a traîné sa bosse. Retiré des terrains depuis plus de 15 ans, Kalou Bonaventure est resté dans le football. Consultant de la Ligue 1 Lonaci il y a quelques saisons, l’ancien buteur de l’ASEC Mimosas est depuis 9 mois le patron des arbitres ivoiriens. Une casquette de dirigeant des juges du jeu qui a fait beaucoup jaser dès sa nomination par le président Idriss Diallo.
A ceux qui ne comprennent pas sa nomination en lui déniant les compétences requises pour donner fière à allure à l’arbitrage car n’ayant jamais arbitré, l’aîné des Kalou leur dit ceci : ” Je ne vois pas en quoi c’est totalement différent du football pour que je n’y comprenne rien. On a pas besoin de faire Harvard pour y comprendre quelque chose. Je suis un footballeur qui peut être président de la Commission des Arbitres parce que c’est une partie du football.”

Dans son rôle, le finaliste de la CAN 2006, travaille à mettre les arbitres ivoiriens dans les conditions optimales afin d’être performants : ” La feuille de route, est de pacifier le milieu. Il y avait beaucoup de problèmes de personnes dans la commission, rapprocher les arbitres. Pour moi, les arbitres doivent se parler, les projets sont les mêmes, avoir un arbitrage conséquent, ramener la paix dans le monde de l’arbitrage. La politique pour les arbitres, c’est la supervision, le renforcement des capacités. Il n’y a que ça pour que les arbitres gagnent en qualité et soient bons sur tous nos terrains. C’est ce que nous faisons. La politique du président, c’est choisir quelques quatuors qui seront rémunérés, qui seront des professionnels.”
Les arbitres sont donc évalués par des superviseurs qui voient tous les matchs et les arbitres sont notés après chaque journée qui découle sur une évaluation générale pour voir les bons et mauvais élèves.
Alors intervient des sanctions pour assainir l’environnement. Huit arbitres sont actuellement sur le banc des accusés.
” Depuis janvier, nous avons fait l’état des lieux, le bilan. Les huit arbitres, sous sanctions attendent leur sentence. Pour l’instant, ils ne sont pas désignés sur les matchs.” Précise-t-il, tout en défendant la famille qu’il dirige.
” On ne peut pas dire que les arbitres ivoiriens ne sont pas conviés aux grandes compétitions, ils sont sur la ligue des champions et la coupe CAF.”

 

 

Bonaventure Kalou estime ainsi que l’arbitrage ivoirien n’est pas mauvais comme on veut le faire croire. ” Il faut que les gens arrêtent de façon systématique de dire que les arbitres sont les coupables quand on perd un match.”

Une façon de dire que certes, il peut y avoir des erreurs comme partout dans le monde car les arbitres sont aussi des humains, mais il faut éviter de faire des arbitres les boucs émissaires des contre-performances de certaines équipes. C’est tout l’environnement qu’il faut scruter car selon le président Kalou, s’il y a corrompus, c’est qu’il y a corrupteurs.

” Que des présidents de clubs arrêtent donc de donner des Baskisch aux arbitres.”

En ce qui concerne l’affaire sur le match Yamoussoukro FC – ISCA, l’ancienne star de Feeynord Rotterdam a été clair : ” j’ai parlé d’éléments pour sanctionner un arbitre. Il y a toujours la présomption d’innocence. Il faut des éléments à charge. Le seul élément que j’ai eu contre cet arbitre ne paraît pas assez valide pour prendre une décision contre lui. S’il y a d’autres éléments pour corroborer toute cette levée de boucliers qu’il y’a eu, la commission les attend pour prendre la décision adéquate.”