Dirigé par le journaliste Alphonse Camara, le Réseau Alertes et Actions se met en mission sur l’épineuse question de la libération des footballeurs Africains en Europe, à moins de quatre mois de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire.
Libération des joueurs africains en Europe pour la CAN : « Nous avons décidé d’interpeller, de prévenir tous ceux qui défendent les intérêts des footballeurs Africains (CAF, fédérations, FIFA, agents de joueurs) pour qu’ils prennent leurs responsabilités face à cette situation»⬇️ pic.twitter.com/YutTKb93Zp
— Le Kpakpato Sportif (@LKsportif) September 23, 2023
Crée en août 2022, le Réseau Alertes et Actions est une organisation citoyenne dont l’un des objectifs est d’interpeller l’opinion sur certaines situations dans le sport mais de faire aussi des propositions. Après s’être déjà penché sur le dopage dans le sport bien et d’autres sujets brûlants, le Réseau Alertes et Actions a décidé de s’attaquer à l’une des problématiques les plus brûlantes du football African : La libération des joueurs Africains pour la CAN par les clubs Européens.
Pour lancer cette bataille, une conférence de presse s’est tenue hier matin, dans un espace à Cocody. Elle a été animée par le président de l’organisation, Alphonse Camara qui avait à ses côtés, le très renommé journaliste Adam Khalil. L’objectif de cette démarche est d’interpeler et de prévenir toutes les parties prenantes du football Africain afin que tous les meilleurs joueurs Africains évoluant en Europe soient présents à la prochaine fête du football continental, en janvier et février 2024, en Côte d’Ivoire.
En effet depuis plusieurs saisons, les pressions ne font que s’accentuer sur les footballeurs Africains qui font les beaux jours des clubs européens par ces derniers. Les dirigeants de ces écuries estimant qu’ils sont les employeurs n’admettent pas laisser partir leurs joueurs qui pour la plupart sont des éléments clés de leurs équipes pour la CAN en pleine saison. « Les menaces ont toujours existé. Il y a toujours eu des problèmes de libération des joueurs à l’approche de la CAN », a regretté Adam Khalil.
Malgré l’intense campagne menée par les clubs européens auprès de la FIFA et de la CAF pour changer la période de la CAN, rien n’a jusqu’ici changer. En dehors de la parenthèse de l’Egypte 2019 où la CAN s’est disputée en juin et juillet, la plus grande fête du football Africain s’est toujours tenue en janvier et février. Et la CAF ne compte céder face aux clubs Européens. Mais les joueurs en subissent les conséquences, et ce, malgré les injections de la FIFA qui ne cesse de répéter que la CAN se déroule conformément à son calendrier. Les clubs Européens qui devraient donc facilement libérer les joueurs Africains continuent de leur mettre la pression.
Le Réseau Alertes et Actions, une force d’opposition
Face à ces agissements des clubs Européens, le Réseau Alertes et Actions se pose comme une force d’opposition pour faire changer la situation. « Le réseau se constitue comme une force d’opposition. Nous avons n’avons pas encore engagé d’actions d’envergures auprès des différentes institutions », a déclaré Adam Khalil. Cette conférence de presse est donc le point de départ de l’offensive qui va toucher les anciens comme les footballeurs Africains en activité, la FIFA, la CAF et la FIFPRO pour aboutir à une solution idoine, pour une grande réussite de la grande messe du football continental de 2024 et de celles à venir. Les anciens footballeurs Africains doivent donc s’impliquer en échangeant avec leurs jeunes frères qui jouent en Europe, car « Nous estimons qu’ils ne font pas assez suffisamment d’actions de mobilisation quand les compétitions approchent », a déploré Adam Khalil. « Les dirigeants Européens mettent la pression, nous aussi à notre niveau, nous devons mettre la pression », a t’il aussi affirmé.
Jusqu’à ce que le coup d’envoi de la CAN 2023 soit donné à Abidjan, le réseau sensibilisera, à chaque fois que cela sera possible, les footballeurs et les institutions. Rencontrer des anciens footballeurs tels que Didier Drogba, Samuel Eto’o, Salomon Kalou, transmission de la déclaration de ce matin à la CAF, aux fédérations locales, à la FIFPRO et si possible rencontrer les responsables de ces différentes institutions et les agents de joueurs, sont les actions urgentes à mener.
