Après une compétition continentale réussie, l’éléphant Vafessa Fofana qui a encore de l’appétit se confie dans cette interview exclusive. Le dossard 12 revient sur les ingrédients de ce bon parcours, l’impact et ses objectifs pour cette saison.

Présentez-vous svp (identité, poste et club)

Bonjour, je m’appelle Vafessa Fofana, je suis basketteur professionnel depuis 2011. Ailier de formation, j’ai débuté dans le club de Cholet. Depuis 2015, j’ai aussi l’honneur de défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire avec la sélection nationale. Actuellement, je suis sous contrat avec le BCM Gravelines-Dunkerque, équipe située dans le nord de la France et évoluant en BETCLIC Elite, la première division française. Voici ma carte de visite.

Comment qualifiez-vous votre temps de préparation pour l’AfroBasket précédent ?

Vraiment suffisant. Au total la préparation aura duré un mois et demi passé entre la Côte d’Ivoire, la Tunisie ainsi qu’un mini stage au Rwanda. On a pu effectuer six matchs amicaux pour autant de victoires. Ce qui a créé une bonne alchimie dans le groupe. Le travail ayant notamment porté sur la cohésion d’équipe et les détails techniques. Avec la chaleur ce n’était pas évident mais on en retient que du positif.

Quel était votre objectif personnel et collectif au début de l’aventure ?

Mon objectif personnel était de donner le meilleur de moi-même afin de figurer parmi les meilleurs éléments de la compétition. L’objectif commun était d’aller chercher l’or car on avait les capacités. On remporte 6 matches sur 6 lors des phases de qualification, donc on voulait rester sur cette lancée. Le groupe est arrivé avec une grande détermination et ambition pour pouvoir aller au bout de l’aventure.

 

En interne, qu’est ce qui a permis de réaliser ce résultat ?

La cohésion, la bonne entente et cet objectif commun obtenir une médaille. On a également eu la chance de compter sur une belle génération qui monte en puissance. Je peux vous assurer que la Côte d’Ivoire n’a pas fini de surprendre.

Quelles sont les retombées immédiates pour vous ou collectivement après cette médaille ?

Tout d’abord c’est le palmarès sportif qui s’étoffe. Ensuite, c’est la fierté de ma famille et mes proches, car notre parcours a été suivi. Pour rappel, nous n’étions pas favoris contre le Sénégal… Certaines personnes se sont identifiées, on m’appelle la valeur sûre. Surnom qui fait plaisir tout en correspondant à mes traits de caractère, la résilience et l’engagement total. Même en France sur le début de saison, coachs et adversaires m’ont félicité pour le parcours à l’Afro basket. Une forme de reconnaissance internationale. A titre collectif, au travers de ce titre de vice-champion d’Afrique 2021 c’est le travail de la fédération qui gagne en crédit. Si l’image du basket ivoirien en ressort grandit en tant que joueur c’est un accomplissement. Maintenant des sponsors tels que Canal + et Orange CI sont davantage impliqués. Il y en a ou aura peut-être d’autres.

Quels sont vos prochains objectifs avec la sélection ?

Bien démarrer les qualifications pour la CDM (Coupe du monde) et tenter d’obtenir notre billet. En évitant les pépins physiques on peut réaliser de belles choses. On a encore en mémoire 2019 et souhaitons faire mieux pour 2023 surtout avec l’expérience de l’AfroBasket. Simplement, on a faim de bons résultats.

Quels sont vos projets sportifs pour cette saison ?

Le plus important de tout est de rester en bonne santé et éviter l’infirmerie. Sinon, avec le BCM Gravelines-Dunkerque, l’ambition serait une place dans le top 8, synonyme de play-offs. Puis de coupe d’Europe la saison suivante. La bataille pour le titre sera rude en Betclic Elite avec des équipes telles que l’ASVEL (Lyon), Monaco, Boulogne-Levallois ou encore Dijon annoncées comme les cadors du championnat. Mais nous avons un groupe travailleur avec du talent. Il faudra de la constance dans la performance pour gagner un maximum de matches. Autrement que tous mes coéquipiers en équipe nationale fassent une excellente saison en club, afin qu’ils soient confiants et performants sous le maillot des éléphants.

Votre mot de fin

Un grand merci au média Lekpakpato sportif pour cette interview. En espérant que ce ne soit pas la dernière. Merci également à chacun de mes co-équipiers en équipe nationale. On se revoit en novembre. Mille merci au peuple ivoirien pour son soutien et encouragement. Au plaisir.