Comme la saison précédente, Africa Sport a échoué à remonter dans « la Kompressor, un véhicule de 2 places » comme celui qui transporte les promus en Ligue 1. Un diagnostic de ce second échec qui présente 3 symptômes identiques à chacune des saisons.

 

 

Un début de saison difficile

Pour sa première année, le club a débuté avec 2 journées de retard en raison d’un souci administratif et organisationnel. Les vert et rouge pilotés par un comité de normalisation sont passés sous la présidence de Kuyo Téa Narcisse à l’issue d’un vote en novembre 2020. Une prise de pouvoir tardive qui a eu pour conséquences majeures un effectif par défaut et une pression supplémentaire du fait de chercher dès l’entame à rattraper un leader. Résultat : une défaite d’entrée et une position en tête de la poule B obtenue à la 7e journée.
Cette saison, ça été bien plus long car il a fallu patienter jusqu’à la journée 16, non pas, pour prendre le volant de la poule A mais pour se retrouver 3e à 3 points du leader et avoir la place tant convoitée à portée des yeux. En effet, c’est en mode « pousser-démarrer » que l’aigle a pris son envol avec 5 points obtenus sur 12 possible. Un bilan loin d’être satisfaisant qui a conduit à la fin de la collaboration avec l’entraîneur Noël Tosi juste après la 4e journée.

 

 

Une instabilité au niveau du staff technique

En 48 matchs possible, Africa Sport a vu 4 entraîneurs passés sur son banc de touche. Un constat alarmant, preuve de la difficulté du club à trouver un homme capable de conduire cette mission éreintante. L’entraîneur actuel Ait-Hida Hage, arrivé en cours de saison est le plus capé avec 20 matchs. Il est suivi par Alain Gouaméné avec 17 matchs. L’ancien gardien du club a officié l’an dernier de la 2e à la 18e journée avant d’être remplacé par Noel Tosi.
Ce dernier arrivé l’an dernier a passé 2 saisons au club pour un total de 10 matchs (6 la première année et 4 cette saison) à cheval sous 2 saisons. Le premier de cette série a débuté l’aventure dans l’anti-chambre est Yacouba Comara. Avec 1 seul match au compteur à la première journée et une défaite (1-2 contre Zoman), l’intérim a tourné court et conduit à l’arrivée de Gouaméné qui fut nommé par le président Kuyo. Ce sont donc 3 entraîneurs pour la première saison et 2 pour cette saison.

 

L’avant-dernier match de la saison

L’an dernier, c’était une défaite à la journée 23 face au Stade d’Abidjan (1-2), cette fois, c’est celle face à AGIR de Guibéroua (2-3) à la journée 25 qui ont mis fin à la tentative de prise de pouvoir des aiglons. Les échecs de montée se retrouvent à la même date du calendrier : celle de l’avant dernière journée. Ce n’est donc pas par pur hasard, mais le constat d’une équipe incapable de gérer la pression. En effet, à chacune des rencontres, les vert et rouge avaient obligation de remporter ce match pour prendre la tête du classement.
La présence des membres associés mobilisés qui ont fait le plein du champroux à chaque rencontre (même lorsque le match contre le Stade d’Abidjan a connu 2 reports) a tétanisé ces joueurs au lieu de les galvaniser et pousser à la victoire.