AFAD : Yessoh Kizitto veut retrouver ses sensations 

Recrue phare du dernier mercato de l’Afad-Plateau, l’ancien serial–buteur de l’AS Denguélé d’Odienné (passé par l’Asec Mimosas), Yessoh Kissito, est conscient des attentes qui sont placées en lui.

Au terme de ses deux premières sorties avec les Académiciens face à l’AS Denguélé (0-0) et à l’ASI d’Abengourou (1-0), il nous fait le point de la situation. Il souligne surtout l’importance du collectif sur l’individualisme au sein de l’équipe dans cette lutte sans merci pour le maintien de l’équipe en Ligue 1 LONACI.

Quelle analyse fais-tu, après cette courte, mais précieuse victoire (1-0) face à l’Asi d’Abengourou ?

Avant tout, nous sommes déjà contents. C’est un vrai soulagement au regard du classement actuel du club. Ce n’était pas facile, notamment avec la température. Il faisait très chaud. Mais peu importe, il était question de tout donner pour remporter le match. Peu importe la manière dont il fallait s’y prendre. C’était impératif pour nous de repartir avec les trois points de la victoire pour pouvoir remonter quelque peu au classement.

Es-tu d’accord avec le coach Koffi Firmin quand il parle de déclic après cette victoire face à l’ASI d’Abengourou ?

Nous sommes une équipe et donc une famille. Quand le coach parle, il le fait au nom de tous. Donc pour nous, ce match est bel et bien le déclic que nous attendions. Il nous faut nous montrer sérieux et faire ce que le coach nous demande de faire sur le terrain. C’est ensemble que nous réussirons à remettre l’Afad au niveau qui doit être le sien. C’est une équipe taillée pour le haut du tableau et non le bas.

En parlant de déclic, où en es-tu personnellement ? Car, tu n’as toujours pas marqué après deux matches en tant que titulaire, alors qu’il y a beaucoup d’espoir placé en toi…

C’est ça le football. Rien ne réussit facilement. C’est à force de travail et de persévérance que cela finira par se produire. N’oubliez surtout pas que je viens à peine d’intégrer un nouveau groupe. Les automatismes doivent donc se mettre en place, savoir parfaitement comment jouer ensemble avec les autres. Quand tout rentrera dans l’ordre, vous verrez que je serai plus à l’aise et pourrai enfin répondre aux attentes des dirigeants du club qui sont d’ailleurs légitimes.

Si on a senti une véritable présence lors de ton premier match face à tes anciens coéquipiers de l’AS Denguélé, tu as été, par contre, moins tranchant face à l’ASI d’Abengourou, alors qu’on s’attendait logiquement à une montée en puissance de ta part…

Je l’ai dit plus haut que rien n’est acquis d’emblée au football. Chaque match a sa réalité. Pendant ces deux matches, nous nous sommes créés des occasions de buts. Mais, nous avons péché par finition surtout face à l’AS Denguélé. Pour finir, nous avons pris beaucoup de notes. Nous allons donc nous remettre au travail pour essayer d’améliorer la finition. On retiendra, en définitive, que nous avons au moins réussi à provoquer un pénalty et à le transformer face à l’ASI. Je note qu’il y a de jeunes joueurs vraiment talentueux dans cette équipe de l’Afad. Je suis sûr qu’ils m’amèneront à briller un peu plus dans les prochains matches.

Qu’est-ce qui t’a excité à rejoindre l’Afad pendant le Mercato ?

Il y a avant tout le coach Koffi Firmin qui est comme un père pour moi. Je n’ai donc pas hésité quand il m’a sollicité. En plus, il m’a expliqué le projet du club. Il avait, en tout cas, besoin d’un véritable avant-centre dans le but de permettre à l’équipe de remonter la pente. En définitive, je compte beaucoup sur mon passage à l’Afad pour retrouver mes sensations et tenter à nouveau ma chance dans mon aventure à l’étranger.

Pour une telle ambition, n’est-ce pas périlleux de rejoindre un club plus ou moins en souffrance au moment de la trêve ?

C’est aussi souvent la marque des joueurs ambitieux. Il ne faut pas toujours faire le choix des équipes où tout va bien. Il faut, plutôt, signer dans une équipe qui n’est pas au mieux de sa forme et lui apporter ton soutien. Par ailleurs, j’ai aussi décidé de fouetter mon orgueil personnel en participant à mon humble niveau à la bonne marche de mon nouveau club. Je ferai donc tout pour me mettre au service du collectif, pour que nous relevions, ensemble, le défi qui est de maintenir l’équipe en Ligue 1. Il est inadmissible qu’un club qui a été africain, quelques mois auparavant, se retrouve au bas du tableau. Humblement, nous allons tout mettre en œuvre pour redonner à l’Afad la place qui est la sienne dans le gotha du football ivoirien.

Après l’ASI d’Abengourou (un adversaire direct), l’Afad-Plateau retrouve ce samedi 16 mars 2024, Bouaké FC qui est certes la lanterne rouge, mais qui a créé la grosse surprise, le samedi dernier, en allant battre (3-1) le FC San Pedro, (3ème au classement général), sur ses bases. Comment entrevois-tu ce match ?

Il est clair que là où nous devons prendre des points, c’est bien sûr, contre nos adversaires directs. Il faudra donc tout donner face à ces adversaires directs. Peu importe la manière, mais, il faut gagner. A tout prix !. C’est pourquoi nous continuons à travailler d’arrache-pied. Et comme l’a souhaité le coach dans les vestiaires après notre victoire face à l’ASI, nous sommes déjà focus sur le prochain match contre Bouaké FC. Et comme nous savons que nos adversaires ne viendront pas au stade Champroux en victimes résignées, nous prendrons, nous aussi, nos dispositions.

Crois-tu que le challenge du maintien est donc possible ?

Bien sûr que oui ! J’y crois comme tous mes coéquipiers. Nous n’avons même pas de raison de ne pas y croire. C’est la raison pour laquelle nous travaillons dur pendant nos séances d’entraînement. Nous savons que rien ne sera facile. Mais, nous n’avons pas envie de plonger. L’Afad se relèvera. A tout prix !

SERCOM AFAD