En marge des journées 3 et 4 des éliminatoires de la CAN 2021, Yao Kouassi Gervinho s’est confié à notre média au cours d’un entretien. Il a parlé de sa carrière en club et sélection, de son avenir en sélection.

1- Après tant d’années au haut niveau, vous êtes toujours au meilleur de votre forme. Comment pouvez-vous expliquer cette longévité ?
« Dans le foot, ce n’est pas chose aisée d’avoir une telle longévité. Je mesure la chance que j’ai de pouvoir exercer mon métier depuis tant d’années. Mais c’est le fruit d’un travail acharné et de privations que les gens ne voient pas forcément. Depuis mes débuts dans le foot, je me suis fixé un certain nombre d’objectifs comme gagner des trophées, inscrire mon nom dans les annales du foot au plus haut niveau. Je suis heureux d’avoir réussi ces objectifs. Mais attention, je suis encore ambitieux. Je veux gagner encore et toujours tant en club comme en équipe nationale. Je ne suis pas rassasié. »

 

2- Comment se passe votre début de saison du côté de Parme AC ? Quels sont vos objectifs personnels pour la fin de saison ?
« On a connu un début de saison timide à cause de plusieurs facteurs, notamment le manque de vacances, de préparation adéquate à cause du coronavirus. Mais ça commence à venir. Personnellement, je suis satisfait de mes productions même si je sais que je peux faire plus. La machine est en train de se mettre en route. Vous avez pu remarquer la qualité de mes dernières prestations. Tout le monde verra bientôt un grand Gervinho. »

3 – Envisagez-vous de poursuivre l’aventure en sélection jusqu’au mondial 2022 ?
« Oui. J’envisage même aller au-delà, jusqu’à la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Si j’ai la santé, je continuerai jusqu’à cette échéance. J’ai encore la motivation nécessaire pour étirer mon histoire d’amour avec les Éléphants. La CAN 2023 sera ma dernière compétition avec l’équipe nationale. »

4- Quel regard portez-vous sur la sélection Ivoirienne qui évolue désormais sous la houlette de Patrice Beaumelle ?
« On a un bon groupe constitué d’anciens et de jeunes. C’est une belle alchimie qui j’espère va donner beaucoup de plaisir aux Ivoiriens et ramener la Côte d’Ivoire au sommet du football africain et mondial. Patrice Beaumelle est l’entraîneur idéal pour conduire ce groupe. Il a beaucoup d’expérience dans le métier et connaît bien la Côte d’Ivoire. »

5- Comment envisagez-vous l’avenir avec les Éléphants avec l’intégration de jeunes joueurs dans le groupe ?
« Les jeunes qui arrivent ont du talent. Il ne faut pas trop leur mettre la pression. Il faut être patient avec eux. L’expérience et le niveau international ne s’acquièrent pas du jour au lendemain. Quand les jeunes arrivent il ne faut pas leur mettre une grosse pression tout de suite, même si on a besoin de résultats. »

6- Si vous deviez retenir un moment de votre carrière de football, ce serait quoi ?
« Il est difficile de retenir un moment. Il y a eu tellement de bons moments en club et en sélection avec la CAN gagnée en 2015, les trois Coupes du monde disputées. Réussir au foot demande beaucoup de sacrifices et d’efforts, ça les gens l’ignorent souvent. Mais je ferai le bilan à la fin de ma carrière parce que j’ai encore beaucoup de challenges et de trophées à remporter. »