Ce vendredi 8 mars 2024, l’hôtel Pullman a accueilli ” Brunch sport au féminin ” pour célébrer la journée des droits de la femme. C’est autour d’un panel de dames exerçant dans le domaine sportif que l’échange s’est déroulé sur la présence, l’influence et les solutions pour un meilleur impact de la femme dans le sport.

Un déficit dans les effectifs

Des 206 Comités Nationaux Olympique (CNO) dans le monde, nous enregistrons moins de 20% de femmes à la direction (présidence et secrétariat général). ” : Un constat de Nah Aminata, directeur exécutif du CNO national qui a annoncé le déficit d’entrée. Un manque qui selon elle va prendre un tournant décisif aux Jeux Olympiques Paris 2024 car ce sera l’égalité au nombre d’athlètes hommes et dames, ainsi qu’encadreurs. Pour Marie-Josiane Yao, présidente de la fédération Ivoirienne de Dodgeball, la parité est déjà effective dans sa discipline car chaque équipe est mixte et composée de 6 joueurs dont 3 de chaque sexe.

Les difficultés rencontrées

Au taekwondo ivoirien, il y a des menaces et des chantages récurrents au niveau des dames venant des encadreurs ou dirigeants hommes ” : Cynthia Kragbe, formateur en taekwondo. Le manque d’infrastructures adaptées pour la sécurisation et l’intimité des femmes. L’absence de l’implication voir même le refus des parents envers les filles pour la pratique du sport. Face à ces faits, Ezoua Christine, présidente de la commission du football féminin et les 3 autres panélistes ont proposé des solutions.
Nous travaillons dans l’ombre des hommes et il est tant que nous soyons à la lumière ” : Nah Aminata.

 

Elles ont ainsi recommandé une organisation et une structuration des clubs en prenant la fédération de taekwondo comme un exemple de réussite. La promotion des lois pour la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) qui vont accélérer la venue de sponsors. Un matraquage des championnes pour influencer la jeunesse. Une caravane annuelle, d’éducation de sensibilisation au sport féminin. La création d’un réseautage et d’un fond national du sport féminin initié et financé par nous-même.

Dans le sport, il y a beaucoup de paternalistes. Il faut être une femme d’influence et de médias. S’il le faut, instaurer un quota. Petit à petit, nous allons nous faire entendre et éviter de se faire manipuler. Il faut former les dames car il faut de l’endurance dans un secteur où l’administration est principalement du bénévolat. ” : Nah Aminata

A la suite de ce panel modéré par la journaliste Teeyah, présidente de la section féminine de l’Africa Sports, Ramata Ly, représentante de la Liga en Afrique de l’ouest, initiatrice de cet événement s’est ainsi exprimé : ” Je veux remercier les panélistes. Dans le domaine du sport, il reste encore beaucoup à faire tant en termes de revalorisation, de reconnaissance. Nous voulons que la femme ait sa place dans le sport. Je vous remercie pour votre présence afin de célébrer la femme dans le sport “. Au nom du promoteur Cody’s, Odette Brou, la directrice commerciale a conclu : ” Merci à vous tous qui avez contribué à voir la femme dans le sport comme une solution plus qu’un obstacle “.

Bien avant la clôture, 3 femmes ont été honorées pour leurs actions :
– Sekongo Noa du powerlifting comme révélation sportive
– Sandrine Nianmien, footballeuse à Inter Abidjan, a eu le prix de meilleure sportive
– Kouakou Sabine, journaliste à Fraternité Matin, distinguée pour la promotion du sport féminin.