Mené (1-0) à la pause, le Club Omnisports de Korhogo a fini par renverser le SOL FC (3-1) pour empocher trois précieux points. Voici les réactions des entraîneurs à la fin de ce très beau match que les deux équipes ont livré au maigre public du Champroux ce lundi 13 novembre.

 

Après le match, les deux entraîneurs ont livré leurs analyses. Pour le coach des Abobolais, Koffi Firmin, sa jeune équipe été confrontée à un adversaire très agressif avec la bénédiction de l’arbitre : « Nous étions en face d’une équipe très physique et très agressive. L’arbitre a laissé jouer, l’adversaire en a profité pour nous affaiblir. Moi, j’ai des gens gens qui découvrent la Ligue 1, c’est par là que l’adversaire m’a eu. Je menais (1-0) et je pouvais même tuer le match en première mi-temps vu le nombre d’occasions qu’on s’est créées. Sur la deuxième mi-temps, nous avons craqué parce que l’adversaire est revenu avec d’autres arguments plus agressifs que la première période, et avec le laxisme de l’arbitre, cela a contribué à affaiblir mes joueurs. Comme je l’ai dit, j’ai avec moi des jeunes joueurs, vu ce qu’ils avaient déjà donné en première mi-temps ils n’avaient plus de gaz en seconde, donc c’est à l’usure que Korhogo nous a eu ».

L’agressivité des Korhogolais n’a pas été le seul écueil du SOL FC sur ce match, il y a eu également le manque de réalisme de ses attaquants, comme bien souvent depuis le début de la compétition. Une chose que l’entraîneur n’a pas nié : « Effectivement, nous sommes en manque de réussite, parce que si nous créons une panoplie d’occasions c’est qu’à l’entraînement c’est déjà travaillé. Ce sont des situations qu’on travaille à l’entraînement raison pour laquelle on se retrouve là. Mais, la réussite nous fuit et c’est pratiquement comme ça sur tous nos matchs. Aujourd’hui, c’est la 3e défaite. Elle est lourde, très sévère, elle fait encore plus mal parce que là nous étions bien dans le match sur la première mi-temps, mais sur la deuxième comme je l’ai dit, l’adversaire est venue avec une autre méthode. Je ne veux pas trop pointer du doigt l’arbitre, mais il a laissé jouer et cela nous a affaibli ».

Cette nouvelle défaite maintient les Abobolais à la 13e place du classement. Une situation qui n’inquiète pas pour autant le technicien Ivoirien. « Très franchement je ne suis pas inquiet parce que quand vous regardez tous nos matchs joués, là c’est le 9e, c’est sur ce match que nous nous sommes fait bouffer par l’adversaire, sinon pratiquement sur tous les autres nous étions au-dessus de nos adversaires. C’est normal, parce que ce sont des jeunes joueurs avec des matchs qui s’enchaînent chaque trois ou quatre jours. Déjà jeudi nous rejouons, vous comprenez ça. Comme je l’ai dit, c’est à l’usure que l’adversaire nous a eu. Je ne suis pas inquiet pour la suite parce qu’il nous reste encore 6 matchs pour boucler cette première phase. Nous avons aussi le mercato qui arrive. Mais, il faut préciser que nous avons aussi plusieurs blessés, raison pour laquelle vous voyez ce grand nombre de jeunes dans l’équipe. Nous avions été surpris par ce début de championnat où les matchs s’enchaînent. On va essayer de travailler sur tout ça pour revenir avec de meilleures intentions ».

 

De son côté, Soro Jean, entraîneur du CO Korhogo est resté fidèle à lui-même. L’homme a reconnu avoir changé la manière de jouer de son équipe pour avoir le gain du match : « C’est une belle victoire, une victoire collective, que ce soit l’encadrement technique, que ce soit les joueurs et même le président qui s’est impliqué dans ce que nous faisons. Souvent sur le banc nous pouvons oublier certains paramètres. Nous l’avons écouté un temps soit peu pour savoir ce qui se passe. Il faut aussi dire que SOL FC est une très bonne équipe qui sait manipuler le ballon, alors il fallait le priver de ballon, ce que nous avions fait en deuxième mi-temps en durcissant le jeu et cela a payé ».

La parfaite connaissance des forces de l’adversaire l’a non seulement emmenée à changer de système, mais aussi à tenir un autre discours à son groupe: « J’ai dit aux joueurs que la première mi-temps ne ressemblait pas à ce qu’on avait fait face au Stade d’Abidjan. Si nous continuons ainsi nous allions prendre plus de 4 buts. Malgré tout, lors des 20 premières minutes de la première mi-temps nous avions eu des occasions de but, mais il manqué de sérénité dans la finition. Comme Boli Bi a cette habitude de monopoliser les défenses, ce qui permet à Kevin Bakaré d’en profiter, je l’ai lancé. Nous étions dominé au milieu de terrain, j’ai changé de stratégie, d’un 4-4-2, je suis passé à un 4-3-3 avec un demi 10, qui se transformait sur certaines phases de jeu en un 4-5-1 avec des ailiers qui rentraient. La journée précédente nous avions pris un point face au Stade, aujourd’hui nous gagnons, disons merci à Dieu ».