Du 15 au 17 août 2025, la Fédération Ivoirienne de Tennis (FIT) a ouvert une nouvelle page de son histoire. À travers l’organisation d’un séminaire stratégique suivi de son Assemblée Générale Ordinaire, la discipline s’est dotée d’une feuille de route ambitieuse, pensée à l’horizon 2030.
Portée par son président Me Sylvère Koyo, la FIT affiche sa volonté d’installer durablement la Côte d’Ivoire parmi les nations qui comptent sur la scène tennistique africaine et mondiale.
Une gouvernance tournée vers l’avenir
Huit mois après son élection, Me Sylvère Koyo imprime déjà sa marque. Juriste de formation, il applique à la FIT une méthode de gestion fondée sur la planification, l’évaluation et la transparence. La tenue d’un séminaire stratégique de deux jours, en amont de l’Assemblée Générale, n’était pas un simple exercice protocolaire : il s’agissait de poser les bases d’une vision claire.
Réunissant le bureau exécutif, les commissions techniques et plusieurs acteurs du milieu, ce séminaire a débouché sur un plan quinquennal (2025-2030) articulé autour de sept axes prioritaires. Parmi eux : la modernisation des infrastructures (budget global estimé à 934 millions FCFA), la détection et la formation de jeunes talents, le développement du tennis féminin et la promotion du padel, discipline en plein essor. « Nous refusons de dormir sur nos lauriers. L’heure n’est plus à l’improvisation mais à la construction durable », a martelé Me Koyo, soucieux d’ancrer le tennis ivoirien dans une dynamique pérenne.
Des résultats déjà tangibles
Ce volontarisme stratégique s’appuie sur des résultats concrets. En seulement huit mois de mandat, la FIT a relevé le défi d’organiser plusieurs compétitions internationales inédites en Côte d’Ivoire :
Le tout premier ATP Challenger 50 « Côte d’Ivoire Open », une grande première pour l’Afrique de l’Ouest.
Un tournoi ITF Junior Tour, destiné à offrir de l’expérience internationale aux jeunes talents.
Un tournoi FIP Bronze de padel, preuve de la diversification des disciplines sous l’égide de la fédération.
Ces événements, organisés selon les standards internationaux, témoignent de la capacité de la nouvelle équipe fédérale à mobiliser des partenaires, à satisfaire les exigences des instances mondiales et à positionner la Côte d’Ivoire comme une terre d’accueil crédible pour le tennis de haut niveau.
Une Assemblée Générale à la hauteur des ambitions
Le dimanche 17 août, la FIT a tenu son Assemblée Générale Ordinaire à Cocody Blokhauss. Moment fort de ce week-end, cette rencontre a validé les grandes orientations de la stratégie fédérale.
Le budget prévisionnel 2025-2026, arrêté à 1,834 milliard de FCFA, a été adopté à l’unanimité. Une enveloppe conséquente qui permettra d’organiser huit compétitions nationales, de relancer les activités dans les régions et universités, de renforcer la formation des cadres techniques et de préparer la relève.
Le calendrier sportif, qui couvrira la période de septembre 2025 à décembre 2026, a été pensé en cohérence avec les circuits africains et mondiaux, afin de donner plus de visibilité et de compétitivité aux athlètes ivoiriens. Par ailleurs, la nouvelle licence annuelle fixée à 36 000 FCFA (soit 3 000 FCFA par mois) illustre la volonté d’assurer un équilibre : maintenir la viabilité financière de la fédération tout en restant accessible à tous les pratiquants.
Transparence et reconnaissance : deux piliers du nouveau cap
Autre signal fort envoyé par l’Assemblée : l’élection de M. Yao Yao Georges, expert-comptable agréé, au poste de Commissaire aux Comptes. Cette décision vise à renforcer la transparence et la crédibilité financière de la fédération. Un geste apprécié par les partenaires institutionnels, notamment le ministère des Sports et le Comité National Olympique, qui ont salué « un modèle de stabilité et de bonne gouvernance ».
La FIT a également tenu à reconnaître les efforts de ses acteurs de terrain. Les jeunes joueurs Eliakim Coulibaky (266e mondial), Aziz Bationo, Franky Hoimian et Nadal Koffi ont été mis à l’honneur pour leurs performances récentes. Le Directeur Technique National, Illou Lonfo, et ses équipes ont également été félicités pour leur rôle déterminant dans les avancées sportives.
Vers une nouvelle ère du tennis ivoirien
La Fédération Ivoirienne de Tennis version Me Koyo se veut bien plus qu’une simple instance de gestion sportive. Elle ambitionne de devenir un véritable acteur de développement, de rayonnement et d’inclusion. Avec la vision 2030 comme horizon, la FIT entend bâtir un tennis ivoirien moderne, compétitif et ouvert à tous.
La Côte d’Ivoire, qui a longtemps peiné à exister sur la scène internationale du tennis, semble aujourd’hui prendre un virage décisif. Le dynamisme actuel, l’organisation rigoureuse et la volonté de structurer la discipline pourraient permettre au pays de s’imposer comme un pôle majeur en Afrique de l’Ouest.
Une chose est certaine : sous la présidence de Me Sylvère Koyo, le tennis ivoirien ne se contente plus de rêver. Il construit, pierre après pierre, son avenir.