Alors que le temps s’avance à grande vitesse vers le 20 décembre, date du début des éliminatoires du CHAN 2025, les Éléphants n’ont toujours pas un sélectionneur.
Voir cette publication sur Instagram
Le 9 octobre dernier, la Confédération Africaine de Football (CAF) a effectué le tirage au sort du CHAN 2025. Pour participer à la phase finale de la 8e édition de cette compétition, la Côte d’Ivoire devra écarter le Burkina Faso qu’elle affrontera en aller et retour les 20 et 29 décembre prochains. Mais à 45 jours de cette importante échéance, les Éléphants A’ ne connaissent toujours pas leur nouveau sélectionneur. En effet, ils sont orphelins depuis le départ de Souhalio Haïdara. L’ancien entraîneur du Sporting Club de Gagnoa qui a mené l’équipe en quarts de finale à la dernière édition en Algérie n’a pas vu son bail être prolongé par la Fédération Ivoirienne de Football. C’est justement le Président de cette institution, Idriss Diallo qui avait livré l’information aux journalistes lors d’une interview à Monrovia, lors du déplacement des Éléphants A dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025 disputée face à la Sierra Leone. Il avait poursuivi son intervention en affirmant que le choix du nouveau sélectionneur des Éléphants locaux revenait désormais à Emerse Faé, et que ce dernier sera sous sa supervision.
Donner du temps au sélectionneur
Près d’un mois après cette annonce et 3 mois après la fin du contrat de Souhalio Haïdara, la sélection Ivoirienne A’ est toujours sans véritable patron, alors que le temps presse. Pourtant, il y a urgence. Avec un sélectionneur bien en place et une volonté de la fédération, on pouvait bien profiter de la dernière fenêtre FIFA de l’année qui se fera dans ce mois de novembre pour faire un regroupement. Une idée de faire un petit test tout en lançant les négociations avec les clubs internationaux pour qu’ils libèrent les joueurs pour la double confrontation à venir face au Burkina Faso en décembre. Car rappelons-le, les deux dates de ces éliminatoires ne sont pas dans le calendrier FIFA. Ce qui n’obligera pas les clubs à libérer leurs joueurs. En effet, la CAF a apporté une innovation de taille au CHAN. Il est désormais possible à chaque sélection de sélectionner tout joueur évoluant sur le continent. Ce qui n’était pas possible sur les 7 premières éditions. Le tournoi était réservé aux joueurs évoluants uniquement dans les championnats locaux. Ainsi, la Côte d’Ivoire qui a une belle brochette de talents sur le continent devrait se préparer à les avoir en sélection pour être mieux armée avant le combat face au Burkina qui n’est pas moins lotis à ce niveau.
La nomination rapide d’un sélectionneur lui permettrait d’avoir le temps de dessiner un groupe et de le préparer dans les meilleures conditions. Il ne reste que 7 semaines avant d’en découdre avec le voisin du nord, et sans préparation sa mission risque d’être compliquée. Il pourrait dans ce cas servir de « mouton de sacrifice ». Nous l’avons déjà vu avec Emerse Faé. Alors bombardé à la tête des espoirs en 2022, l’ancien Niçois n’avait pas eu le temps de travailler. Conséquence, la Côte d’Ivoire fut piteusement éliminée par le Niger au deuxième tour des éliminatoires le 29 octobre 2022.
Qu’attend la FIF pour officialiser le nouveau patron des Éléphants locaux ? Est-ce parce que Faé n’a pas encore proposé de candidats ou parce qu’elle n’est pas satisfaite des propositions du champion d’Afrique 2023 ? En tout état de cause, Yacine Idriss Diallo et son équipe doit vite réagir pour mettre la sélection locale dans les meilleures conditions afin qu’elle puisse réussir la mission de décrocher le billet pour le trio organisateur : Kenya-Ouganda-Tanzanie et essayer de nous ramener ce trophée pour la première fois.