Avant de s’affronter ce vendredi 24 mars, les sélectionneurs Ivoirien et Comorien étaient en conférence de presse ce jeudi où Jean-Louis Gasset s’est expliqué sur les cas Seko et Zaha, sans convaincre.

 

 

La Côte d’Ivoire et les Comores se retrouvent ce vendredi, sous le coup de 16 heures, dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 qui se tiendra sur le sol ivoirien en janvier et février 2024. Avant ses retrouvailles entre éléphants et Cœlacanthes sur la pelouse du nouveau stade de la paix de Bouaké, les deux sélectionneurs étaient face aux journalistes pour la sempiternelle conférence de presse d’avant-match.

 

Honneur au pays visiteur

A 15 heures, ce fut d’abord le passage des Comores avec le sélectionneur Younes Zerdouk et son capitaine Ali M’Madi. D’entrée, le technicien Franco-marocain a d’abord salué l’esprit d’hospitalité du peuple ivoirien qui l’a bien accueilli lui et son groupe à l’aéroport, à l’hôtel et au stade tout en louant la qualité des infrastructures du pays. Sur la rencontre de demain, le sélectionneur Comorien qui connait bien la Côte d’Ivoire pour avoir été l’un des formateurs de nombreux footballeurs à l’Académie Jean-Marc Guillou s’est voulu être réaliste en affichant tout de même ses ambitions. ” Jouer la Côte d’Ivoire, c’est jouer une grosse nation en Afrique, une équipe qui vise le titre en 2024 avec de grands joueurs. Et moi en tant qu’entraîneur, je veux jouer contre ces grandes équipes. Mais ça reste un match de football, ce sont deux matchs qui comptent pour nous. A partir de ces deux matchs, nous allons nous situer par rapport à ce qui se fait de mieux en afrique.” Et le capitaine Ali M’Madi d’ajouter, à la suite de son sélectionneur : ” Au niveau africain nous ne sommes rien, mais avec ce qu’on a fait, au Comores, on nous voit grand et nous avons toujours eu la pression. Nous ne venons pas faire de la figuration, ici, nous allons allons jouer notre chance à fond.

Les Comores sont arrivés en terre d’ Eburnie avec quelques absents que le coach ne juge pas irremplaçables car, son équipe est selon lui un groupe, une famille dans laquelle un autre est prêt à tout moment pour remplacer l’autre. Un état d’esprit forgé lors de la dernière CAN, au Cameroun. Un groupe qui a, certes pas longue, mais une belle histoire construite par des joueurs qui ont des valeurs que ceux qui voudraient venir dans cette équipe devront avoir. Une sortie en référence à Ismaël Boura, milieu du RC Lens qui a refusé de venir en sélection. ” Avec Ismaël, nous sommes allés le voir et l’entretien s’est super bien passé. Mais nous sommes le Comores et nous ne sommes pas à la recherche de joueurs absolument. Nous ne voulons pas de joueurs qui vont venir détruire tout ce qui a été construit.” : Assène Younès Zerdouk.

 

 

Une conférence de presse attendue depuis 8 jours

A la suite des Comoriens, c’est le sélectionneur national de la Côte d’Ivoire, Jean-Louis qui prit le relais, à 16 heures, sans aucun joueur à ses côtés, mais en compagnie de l’officier media des éléphants, Anne-Marie Nguessan. Très attendu par les journalistes ivoiriens qui étaient présents en grand nombre dans la magnifique salle de conférence du stade de la paix de Bouaké, le technicien français s’est exprimé sur les cas Seko Fofana et Wilfried Zaha, sans vraiment convaincre. Selon l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux et de Saint-Étienne, la non présence de Seko et Zaha relève de sa décision et non des joueurs, estimant qu’il veut des joueurs prêt à 100 % physiquement et moralement. Une réponse sur la question qui en dit long sur la relation qu’entretient ses deux joueurs avec la sélection depuis leur arrivée en 2017. Mais ce qui interroge encore plus est sa chute sur la question : ” Pour les prochains rassemblement, oui, ils seront là. Séko et Zaha sont des forces pour la Côte d’Ivoire.” Quel message veut faire passer Jean-Louis Gasset aux ivoiriens et à son groupe ? quand on sait que son capitaine, Serge Aurier a eu une autre opinion sur la question lors de son passage à l’émission Talents d’Afrique en affirmant : ” Certains ne peuvent pas se permettre de choisir les matchs ”.

On ne saura jamais ce que l’ancien adjoint du PSG et ses joueurs se disent, contentons nous donc de la version officielle, comme celle sur le cas Jonathan Bamba qui regretterait de ne pas pouvoir honorer sa première cap en raison d’une blessure contractée en fin de match face à Toulouse (ligue 1 française). Jonathan Bamba, un joueur qui a entrainé à Saint-Étienne qui sera probablement là lors des prochains rassemblements. Sur la question de la publication de ses listes sans affronter les journalistes ivoiriens en conférence pour s’expliquer sur ses choix, Gasset à sa manière de clairifer les choses : ” J’ai donné la liste le 14, le 15 je devais aller voir un joueur, le 16 également, je ne pouvait donc être là matériellement pour animer une conférence de presse. Je préfère aller voir les joueurs que de venir en conférence de presse. Mais si voulez bien je serai là.

 

 

Gasset demande l’union sacrée derrière les éléphants

Pour cette double confrontation face aux Comores, Gasset assure que l’état d’esprit de son groupe est au bon niveau. ” Je découvre 7 ou 8 joueurs avec lesquels je n’ai jamais travaillé. C’est un grand plaisir d’avoir Sébastien Haller. Tous les joueurs sont motivés. Les anciens ont bien accueilli les nouveaux et les jeunes. J’attends de vivre le même frisson que celui vécu à Yamoussoukro face à la Zambie.” Sur la question des gardiens de but, l’ancien adjoint de Laurent Blanc s’est encore voulu diplomate : ” Yayi Folly a montré de bonnes choses au Chan et en championnat où nous le suivons depuis. Il a beaucoup de qualité. C’est aujourd’hui l’un des trois meilleurs gardien en Côte d’Ivoire.” Quant à l’ inefficacité des attaquants qui marquent très peu depuis qu’il est là, pour lui : ” Le football est un jeu collectif, peu importe qui marque, l’essentiel c’est de gagner. Après quand vous récupérez Sébastien Haller, c’est sûr qu’il va marquer de buts.

Mais pour gagner ce vendredi et gagner la CAN à domicile, Jean-Louis Gasset veut une union sacrée derrière ses pachydermes, surtout de la part des journalistes : ” J’ai l’impression que vous êtes constamment dans la polémique. On sort toujours de l’objectif, l’objectif c’est à court terme, jouer les Comores et dans 10 mois, réussir et rendre un peuple heureux. Avec de telles polémiques, on rate beaucoup de choses. Je demande l’union sacrée. On a besoin de vous, besoin de confiance, besoin de positif.‘’