Battu à l’aller à Abidjan (0-1), l’Asec en quête d’un miracle à Berkane pour le quart de finale retour de la Coupe de la Confédération, ce soir (19 heures).
Depuis quelques jours l’Asec Mimosas est au Maroc pour affronter la Renaissance Sportive de Berkane. Un déplacement pas du tout facile, pour une équipe défaite à l’aller sur sa pelouse le mercredi 2 avril dernier (0-1). Si on savait déjà que ce déplacement allait être difficile sur la pelouse du Stade Municipal de Berkane, les hommes de Sol béni ne s’attendaient pas à ce que cela soit le cas dès leur arrivée dans le royaume Chérifien. En effet, arrivée au Maroc le dimanche 6 avril à Casablanca à 11 heures 05, la délégation ivoirienne qui devait prendre le vol à 15 heures pour rejoindre Saïda, une petite ville située à quinzaine de minutes de Berkane le lundi 7 avril a rencontré des difficultés. Pour un problème lié à la billetterie, seulement 24 billets d’avion ont été délivrés à 20 joueurs et 4 membres de l’encadrement. La première partie de la délégation a donc quitté Casablanca à 23 heures 22 heures 05 pour rejoindre leur camp de base à minuit (selon le service de communication de l’Asec). Le deuxième groupe a pris son vol le lendemain à 9 heures pour rejoindre Saïda et le reste du groupe. A ce problème, il faut ajouter celui des installations sur lesquelles les Mimos se sont entraînés. Toute une organisation pas très professionnelle de la part des Marocains que Julien Chevalier n’a pas manqué à souligner en conférence de presse. Mais pour le technicien Français, cela montre peut-être une certaine fragilité de l’adversaire et de la peur que peut représenter son équipe. » Quand je vois comment les choses sont organisées depuis notre arrivée… peut-être qu’on commence à faire peur « , a-t-il glissé.
Faire preuve d’efficacité
Il y a une semaine, avant la bataille d’Abidjan, Julien Chevalier parlait déjà d’exploit face à une équipe de Berkane quasi imbattable cette saison. Malgré tout, son équipe avait eu de belles opportunités pour battre le nouveau champion du Maroc et même très largement, avant de finalement s’incliner en fin de partie (0-1). Un résultat négatif dû au manque de réalisme de ses attaquants qu’il souhaite voir corriger sur ce match retour.
» Au match aller, on a assisté pendant longtemps à une rencontre très équilibrée, avec quelques opportunités, même pour nous. Mais, on sait que si on ne saisit pas les occasions dans le football, il peut toujours y avoir un renversement de situation. C’est ce qui est arrivé. On a souffert un petit peu en début de deuxième mi-temps — c’est le seul moment où on a été un peu plus acculés, un peu plus en difficulté. Mais une fois ce moment passé, on revenait dans le match. Et sur une action qui n’en est pas vraiment une, on a donné l’opportunité à l’adversaire d’ouvrir le score et de se mettre en bonne posture. Il faudra espérer régler ce problème lors du match retour. Parce que le seul moyen de faire un exploit, de réaliser une performance, c’est d’être efficace « .
Ce soir, ce sera un autre match. La RS Berkane, un peu attentive la semaine dernière au Felicia ne restera certainement pas dans cette posture face à son public qui viendra mettre une pression supplémentaire aux Ivoiriens. Consciente de cela, l’Asec n’a qu’une option : attaquer pour gagner. Cependant, dans la quête du miracle à Berkane, il faudra aussi rester très prudent derrière.
» Maintenant, il faut aussi garder beaucoup de lucidité et d’équilibre. Se jeter n’importe comment dans la bataille, en pensant qu’en ajoutant du monde offensivement cela garantit de marquer des buts, ce n’est pas vrai. Par contre, cela peut complètement plier le match… en encaissant. Il faudra donc garder beaucoup de lucidité, rester très concentrés à chaque instant du match et saisir les opportunités, s’il y en a. C’est ce que nous n’avons pas su faire à l’aller « , a ajouté l’ancien entraîneur adjoint de la sélection Togolaise.
La première et dernière fois que les champions d’Afrique 1998 se sont rendus sur la pelouse de Berkane, c’était il y a 3 ans. Dans cette même compétition, Ki Aziz et ses partenaires avaient été battus de justesse (0-1) lors du dernier match de la phase de poule, synonyme d’élimination, après avoir brillamment remporté le match aller (3-1). Dans sa grande histoire, l’Asec a très souvent su voyager. Les actionnaires croisent les doigts, espérant que ce match ne soit peut-être pas le dernier de Julien Chevalier sur le banc de leur équipe de cœur.