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Coupe de la Confédération : Julien Chevalier a encensé ses joueurs tout en réglant ses comptes

par Guy Jaures

Grâce à deux buts de Zouzou Carlos et de Zouzoua Pacôme, l’ASEC Mimosas s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe de la Confédération. Très heureux de cette qualification qu’il juge d’exploit, Julien Chevalier a encensé ses joueurs en conférence de presse d’après-match tout en réglant ses comptes avec ceux qui ont douté de lui mais surtout de ses joueurs. Quant à son homologue Darko Novic, il a félicité le club jaune et noir pour sa qualification.

 

 

 » Il faut féliciter mes joueurs, vous ne les avez mis assez en confiance  » Julien Chevalier (coach de l’ASEC)

17 ans après la demi-finale de ligue des champions perdue face au Al Alhy du Caire, l’ ASEC s’est de nouveau hissé dans le dernier carré d’une compétition africaine. Une qualification acquise aux dépends des Tunisiens de l’ US Monastir dominés sur l’ensemble des deux matchs que l’entraîneur du club jaune et noir met à l’actif de ses joueurs. Dès sa prise de parole en conférence de presse d’après-match, Julien Chevalier a tout de suite écarté les observations négatives sur la prestation de son groupe. Pour lui, le moment était à savourer une victoire et une qualification que ses garçons ont acquise de fort belle manière.

Il n’est pas nécessaire en ce moment précis de regarder à l’inefficacité de son attaque, il faut saluer le travail d’un collectif :  » On va savourer d’avoir gagné ce soir, on va pas verser dans les critiques et vexer mes joueurs. On va les féliciter pour ce qu’ils ont fait. Ils ont livré deux batailles fantastiques …. Il faut boire le vin à moitié plein et non à moitié vide. Tout le monde connaît la situation, l’évolution de l’effectif, les talents qui s’en vont, les difficultés du championnat à avoir des joueurs qui mettent régulièrement les buts. Nous on œuvre avec ce contexte, les limites qu’on a tous, moi et mes joueurs…. Et c’est là qu’il faut féliciter mes joueurs qui travaillent d’arrache-pied pour obtenir ces résultats, donc je leur tire mon chapeau, ce soir.  »

 

 

Pas pour autant qu’il n’est pas conscient de la difficulté de son attaque. Pour lui, il faut continuer à travailler surtout avec un effectif qui manque globalement d’expérience à ce niveau :  » On continue de les faire travailler, mais c’est aussi l’expérience, avec ces situations régulières qui va faire que les joueurs décideront de faire mieux parce qu’on peut s’entraîner entre amis, dans les petits jeux, mais la pression dans ce genre de match elle est complètement différente. Dans le groupe, à part le capitaine Aka Essis qui a connu ça avec le Séwé Sport et Wonlo Coulibaly avec la sélection personne n’a encore connu ce niveau. »

Il faudra bien évidemment continuer à travailler car pour la demi-finale, ça sera un autre niveau, l’ USM Alger. Mais Chevalier reste confiant :  » On a tout connu ces dernières saisons. On gagnait pas à l’extérieur, on gagnait qu’à la maison. Après on gagnait pas à la maison, on est allé gagner à l’extérieur. On reste confiant  ». Mais va-t-il continuer avec la même ligne d’attaque utiliser face aux Tunisiens ce dimanche ? :  » On va continuer à travailler. C’est aussi le travail, les mouvements des attaquants qui libèrent les espaces pour les autres joueurs. Ça fait partie du jeu, je sais pas comment les on lit les choses mais Zouzoua Pacôme peut être par moment un attaquant…. Ça dépend des matchs et contextes, on utilise un peu le potentiel de nos joueurs  ». A t’il précisé.

 

 

Chose pour faire comprendre qu’on doit regarder son animation offensive dans la tactique qu’il met en place. Avec le collectif, les attaquants qui bougent, tout le monde peut marquer. Il faut donc saluer ce travail de ses garçons, au lieu de chercher des difficultés à marquer :  » Il faut saluer ce que mes joueurs ont fait ce soir ; les dépassements de fonctions, l’état d’esprit de ce groupe qui ne lâche Jamais rien. Vous n’avez peut-être pas su mettre suffisamment mes joueurs en confiance afin que le pays aille le plus loin possible. Il faut mettre en avant ce qu’ils ont fait, l’état d’esprit remarquable qu’ils affichent. Vous me féliciter très souvent, mais il faut féliciter mes joueurs, pas moi.  »

Après 2006, il parvient à ramener l’ASEC Mimosas en demi-finale d’une compétition africaine et même un club ivoirien depuis la finale perdue par le Séwé Sport en 2014 dans cette même compétition, face au même Al Alhy d’Égypte. Une satisfaction personnelle, mais qu’il partage avec ses joueurs :  » Je suis obligé d’être heureux, c’est notre travail. Ce qui me fait encore plaisir, c’est de le partager avec ce groupe. Il y a quelques mois, j’attendais que tout ne se passait mal, que les joueurs ne s’entendaient pas avec le coach…mais mes joueurs se dépassent pour le groupe. On a envie de vivre une belle aventure historique. Ça peut être encore plus historique, il faut donc continuer à travailler  ».

 

 

 » L ‘ASEC est une très bonne équipe qui mérite sa qualification  », Darko Novic (coach US Monastir)

Avant le match, Darko Novic, entraîneur Croate de l’ US Monastir croyait en la qualification de son équipe. Il n’envisageait pas jouer petit bras. Son capitaine, l’ivoirien Ousmane Ouattara annonçait également qu’ils venaient à Bouaké avec ses amis pour mettre de l’impact et profiter des espaces. Ils n’ont pas mis l’impact annoncé, mais ils ont eu des opportunités de marquer, donnant quelques sueurs froides à l’ASEC notamment en fin de partie. Hélas, ils n’ont jamais su trouver la faille, au contraire de l’ASEC qui a été plus réaliste.

C’est donc en toute objectivité, sportivement, Darko Novic a accepté la défaite de son équipe :  » On accepte notre défaite. On va retourner aux affaires locales pour revenir sur la scène africaine l’année prochaine  ». A la question aussi de savoir pourquoi il a choisi un système défensif, le Croate s’est défendu :  » J’étais obligé de jouer avec ce système, parce que j’avais des titulaires absents, notamment l’absence de notre gardien titulaire qui maintenant le numéro un en Tunisie et le milieu Oumarou Youssouf. J’ai essayé avec ce qui était à ma disposition. Malheureusement, ça n’a pas marché. On aurait pu terminer la première mi-temps à 0-0, ça aurait changé le destin du match, mais voilà on a pris des buts dans les dernières minutes. L’enchaînement des matchs, les déplacements ont également beaucoup joué sur les joueurs  ». Une chute de son propos qui n’ enlève rien à la qualification de l’ASEC qu’il voit aller jusqu’en finale.

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