Coupe de la Confédération : Chevalier et Darko Novic sont optimistes

Par Guy Jaures

Julien Chevalier et Darko Novic sont optimistes quant à la qualification en demi-finale de leur équipe. L’entraîneur de l’ASEC Mimosas et son homologue de l’ US Monastir qui s’affronteront ce dimanche (16h), au stade de la paix de Bouaké l’ont clairement indiqué lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match de ce samedi 29 avril.

 

 

L’ ASEC Mimosas et l’ Union Sportive Monastirienne se retrouvent ce dimanche après-midi pour se disputer un des billets du dernier carré de la coupe de la Confédération 2022-2023. Les deux formations s’étaient quittés sur un nul blanc (0-0) à l’aller, à Tunis. Un résultat qui donne un avantage léger à l’ASEC Mimosas puisqu’il jouera à domicile sur ce match retour, mais les Tunisiens qui n’ont encaissé de but à la maison, tout reste encore à jouer. Une analyse de la situation que les deux entraîneurs partagent. En conférence, chacun s’est montré optimiste quant aux chances de qualification de son équipe.

Julien Chevalier :  » Le match nul de l’aller n’est pas une difficulté supplémentaire….il faut garder le contrôle de nos émotions. »

Sur le match aller, l’ASEC Mimosas a continué sur sa lancée, ce qui lui a permis de terminer premier de son groupe pour être du rendez-vous des quart de finale. Jouer relâché. Les mimos ont surpris les Tunisiens tenant bien le ballon notamment en première période.  » On avait l’ambition de contrôler le match le plus possible » souligne Chevalier. Une belle prestation dans l’ensemble gâchée par le manque de réalisme devant les buts. Une plaie cette saison pour le club jaune et noir qu’il faudra soigner pour arracher la qualification. La question n’a donc pas manqué lors de cette conférence de presse, et le technicien français a répondu avec beaucoup de lucidité :  » On ne travaille pas sur l’efficacité que sur ce match puisqu’on le fait régulièrement. On sait que c’est un aspect où on a beaucoup perdu par rapport à la saison dernière, on sait aussi qu’on a gagné d’autres choses en terme de collectif, donc c’est un équilibre des forces à trouver. Il faut aussi créer. On essayera d’avoir une meilleure analyse des situations dès qu’elles se présenteront…On a manqué d’efficacité à l’aller, donc on va chercher, surtout mentalement à y remédier avec un peu plus de concentration et de lucidité.’

 

 

L’efficacité, c’est ce que demandent les actionnaires et les supporters ivoiriens qui rêvent de revoir l’ASEC en demi-finale d’une compétition africaine depuis 2006. Pour Julien Chevalier, le plan pour aborder ce match retour est tout simple. Il faut garder le contrôle des émotions et l’emporter à domicile, quelques soit la physionomie de la rencontre.  » Il faut garder la tête sur les épaules en permanence. On aurait tenter un peu plus, on saurait revenu avec un but en fin de match, parce qu’on a vu qu’ils en avaient les moyens, et on serait retrouvé encore plus en difficulté. C’est en ce moment là qu’il faut garder la tête sur les épaules. Il faut gérer du début jusqu’à la fin, c’est les aspects les plus importants. Et sur ce match qui va venir, il faut le contrôler en fonction aussi de l’adversaire. J’ai entendu qu’ils viennent pour mettre de l’impact et profiter des espaces. Il faut être assez intelligent pour anticiper ça et ne pas se jetter n’importe comment dans la bataille. »

En résumé, Chevalier et ses garçons vont aborder ce match dans l’intention de le remporter mais avec assez de précaution. De l’avis de plusieurs observateurs, le résultat obtenu en Tunisie est un résultat piège pour l’ASEC qui a désormais la pression, car un but de Monastir, avec la règle du but à l’extérieur compliquerait davantage la situation.  » Le nul (0-0) à l’aller n’est pas une difficulté supplémentaire pour nous. Non, on est sur le match retour à la maison, à nous d’utiliser ce avantage pour se qualifier. On a pas réussi à marquer à l’aller, il faut arriver à marquer au retour. » s’est voulu rassurant l’ancien sélectionneur du Togo. Les actionnaires eux ne rêvent que de cette qualification. La dernière fois que le club a atteint le dernier carré d’une compétition africaine, c’était en 2006, en ligue des champions, sous la houlette d’un autre français Patrick Lewig. Une attente qui pourrait être une pression supplémentaire pour Julien Chevalier et ses garçons.

Mais l’ancien responsable de la formation à Sol béni s’est voulu être clair sur la question :  » Nous on est dans une autre aventure, dans d’autres conditions que ce qui pourrait y être avant en terme d’effectif ou autre. Nous avons nos moyens, on cherche à faire notre épopée. Plus que la pression, c’est une superbe opportunité pour nous d’atteindre ce niveau qui n’a pas été atteint depuis trop longtemps… Aujourd’hui, c’est intéressant pour nous. On fait preuve d’une belle force mentale pour renverser la situation en phase de poule pour se retrouver là. Il faudra continuer à jouer sur ces valeurs là. » Physiquement, l’entraîneur estime que son équipe se sent bien, malgré l’enchainement des matchs qu’il a pu gérer avec un effectif assez large. Il dispose donc de toutes ses forces avec la présence de Karamako Sankara. Seul Oura Anicet hospitalisé en Tunisie et rentré ce vendredi manque à l’appel.

 

 

Darko Novic (entraîneur US Monastir) :  » Ça reste un score gérable  ».

Pour l’ US Monastir, rien n’est encore joué, la qualification est encore possible. Pour Ouattara Ousmane, défenseur ivoirien de cette équipe Tunisienne :  » Le plus important à l’aller c’était de ne pas prendre de but. Maintenant ici, on vient avec un esprit positif. A l’aller on a été bousculé notamment en première mi-temps, mais c’est le football. Ici, on va essayer de faire le jeu surtout en défendant très bien. » Son entraîneur Croate, Darko Novic à la même analyse. Pour lui certes son équipe n’a pas été capable de mettre un but sur sa pelouse, parce qu’en face il y avait également une très bonne équipe de l’ASEC, mais le fait de n’avoir pas pris de but offre une belle chance de qualification sur ce match retour.

 » Heureux d’être ici dans un grand pays de football comme la Côte d’Ivoire. C’est vrai que ça sera une grande partie, on s’attend à un match difficile face à une très bonne équipe de l’ASEC, après le nul (0-0) à Tunis. Mais je prépare mon équipe à une belle réaction. L’essentiel était de ne pas prendre de but à domicile, on a pas perdu également, donc ça reste un score gérable. » A laissé entendre Darko Novic. Les Tunisiens ont des arguments pour croire en cette qualification sur la pelouse du stade de la paix de Bouaké. Et l’un de ses arguments est Ousmane Ouattara qui revient en terre natale. Titulaire indiscutable dans l’axe centrale de la défense Monastirienne, il représente un avantage supplémentaire car il connaît bien l’adversaire estime son entraîneur.

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