L’African MMA League était en action ce samedi 13 avril au Centre Sportif Culturel des TIC Ivoiro-Coréen d’Adjamé. Au cœur de la nuit, la compétition nous a livré des demi-finales spectaculaires pour le bonheur du public qui a effectué en grand nombre le déplacement.

Ce fut un nouveau pari réussi pour les organisateurs de l’African MMA League. Le président Ismaël Bakayoko et son équipe ont relevé le défi de la belle organisation des demi-finales de la compétition. Après la pesée et la conférence de presse organisées 24 heures plus tôt à l’américaine, on se serait cru à Las Vegas dans la nuit du samedi 13 avril lors des qualifications pour la grande finale de cette première édition. Mais non, nous étions bel et bien en plein cœur d’Adjamé, au Centre Sportif Culturel Ivoiro-Coréen. Dans un décor magnifique et sous les clameurs du public venu en grand nombre, 26 boxeurs ont assuré le spectacle.

Des primes de 50.000 à 500.000 F CFA

Ce fut les amateurs qui ont ouvert les hostilités avec le premier combat des dames remporté par Pakodé face à Fanny Konaté. Le deuxième face à face de la gente féminine est revenu à Amenan Kouakou, dans la catégorie des 60-65 Kg. Si « la Fée redoutable » s’était imposée par KO le 23 décembre dernier lors des quarts de finale, cette fois, la bataille fut rude. Jusqu’au bout, Sekongo Maryse n’a pas voulu plier l’échine. Au bout des trois rounds, Amenan Kouakou fut déclarée vainqueur du combat aux points. Un beau combat qui a tenu le public en haleine et qui démontre la progression des combattantes. Chez les hommes, Hervé Kouakou n’a laissé aucune chance à Sidibé Souleymane.

Chez les professionnels, le premier combat a opposé Djidja Jean-Phillipe à Roger Moasson (+90 Kg). Ce combat de gladiateur avait été enlevé par le dernier cité en décembre dernier. Cette fois, Djidja a bien pris sa revanche en mettant KO Roger au deuxième round. Le duel Sankara Abdoul – Bryan Rwan (70-75 Kg) était aussi l’un des combats les plus attendus de la soirée. Et il n’a pas déçu son public. Très engagé au départ, Sankara, plus technique et très vicieux à finir par l’emporter par KO technique au deuxième round. Une décision des arbitres qui ont estimé que l’adversaire du « Sankariste » ne pouvait plus tenir le choc. Une suprématie confirmée pour le jeune athlète Ivoirien. Très apprécié par le public, il est sans aucun doute l’un des meilleurs du MMA Ivoirien.

Chez les plus de 100 Kg, la bataille fut aussi très disputée entre Koné Kassoum et Junior Roubass. Là encore, c’est une décision arbitrale qui a offert la victoire à Koné Kassoum. Les deux colosses ont bien rivalisé avant la décision des juges.

Tous les 26 combattants sont repartis avec de belles enveloppes. Les perdants chez les amateurs ont reçu 50.000 FCFA, quand les vainqueurs touchaient 150.000 FCFA. Chez les professionnels, les vaincus sont repartis avec 200.000 FCFA et alors que les vainqueurs empochaient 500.000 FCFA.

Une magnifique soirée inoubliable dont s’est réjouit le promoteur Ismaël Bakayoko : « Vous l’avez vu, c’était une belle soirée. Nos athlètes ont encore prouvé qu’ils ont le niveau, le niveau international. J’ai été moi-même surpris du niveau affiché lors de cette soirée. Durant la phase éliminatoire, le niveau n’était pas assez élevé, en seulement 6 mois, avec toutes les formations que nous avions initiées, le résultat est là. Franchement, nous nous sommes sentis à l’UFC avec ce beau décor. Merci au public venu en grand nombre, merci à la presse, merci à tous. ». Venu en personne assister à ces demi-finales, le parrain de la compétition, Éric Taba, a salué la bonne organisation de l’événement : « Il faut avouer que j’ai eu peur un temps parce que c’est un sport de combat véritable et il faut que les athlètes soient vraiment préparés. J’ai assisté à de très bons combats, je voyais ça à la télévision, je suis étonné de voir ça en Côte d’Ivoire. Je tire mon chapeau aux organisateurs qui sont des gens très sérieux. Tout le monde a eu des récompenses ».

Le rendez-vous est maintenant pris pour la grande finale qui aura lieu entre la fin juillet et début août 2024 avec des combattants qui viendront du Burkina Faso, du Cameroun, du Sénégal et du Nigeria.