A l’issue de la rencontre Africa Sports – USC Bassam, soldée par le score (1-1), Fernand Dedeh a recueilli les propos de l’entraîneur de l’Africa Sports, Diaby Almamy qui s’explique sur les raisons d’un 5e match nul pour le club vert et rouge en autant de sorties.
Fernand Dedeh : Coach, comment expliquez-vous la prestation de l’Africa Sport d’Abidjan face à l’USC-Bassam ?
Diaby Almamy : Nous sommes dans une situation un peu complexe, vous le savez. Nous essayons de faire ce que nous pouvons, en tant que technicien. J’ai ma carrière, je fais très attention pour éviter les défaites. Je fais une équipe avec bloc bas pour éviter de prendre des buts et je fais tout pour obtenir un match nul. Peut-être dans l’avenir, quand tout va entrer dans l’ordre, les deux équipes vont s’entraîner ensemble.

F.D : Quand vous dites « situation un peu complexe » et que vous parlez de « deux équipes », comment ça se passe concrètement, votre semaine de préparation ?
D.A : Moi, personnellement, j’ai mon groupe qui travaille avec moi au nouveau Camp militaire d’Akouedo, toute la semaine. L’autre groupe s’entraîne à Yopougon. Le jour du match, nous nous retrouvons et chacun sort neuf (9) joueurs et nous essayons de jouer. C’est du jamais vu. C’est du jamais vu en effet ! Dans ce match face à l’USC-Bassam, on a vu une équipe de l’Africa, volontaire, notamment dans le dernier quart d’heure, en première mi-temps, elle a eu des occasions de marquer des buts mais manque d’efficacité, de réalisme…
F.D : Ça peut s’expliquer par le fait que les joueurs manque de cohésion, de vécu collectif ?
D.A : Oui ! Mais la chance que j’ai, 90% des joueurs de Yopougon, ceux qui sont de l’autre côté, je les ai eus sous ma coupe pendant deux à trois ans. Ils se retrouvent encore avec moi. C’est facile pour moi de pouvoir travailler avec eux. Les ratés devant les buts, il faut reconnaître que c’est la conséquence du manque d’entraînement. Si l’équipe s’entraîne ensemble, il y a des situations que nous pouvons éviter.
F.D : Cinq matches, cinq matches nuls. Pour vous, c’est la logique des choses ?
D.A : Record Guinness ! C’est la première fois, dans le championnat ivoirien, cinq matches, cinq matches nuls, c’est la première fois, en tant qu’entraîneur que je vois ça! Mais c’est la situation du club qui l’explique.

F.D : Quand vous retrouvez les deux groupes de la même équipe, quel est le discours que vous tenez pour être au moins sûr d’être entendu ?
D.A : Ma chance, j’ai ces enfants depuis lors à l’Africa Sports d’Abidjan, notamment dans les catégories jeunes et dans l’équipe réserve. Alors, quand je suis en face d’eux, ils savent que c’est un père qui leur parle. Donc le message passe facilement.
F.D : Quel est le message que vous souhaitez passer justement aux dirigeants, aux supporters de l’Africa Sports d’Abidjan ?
D.A : Vraiment, il faut de l’entente dans la maison. L’Africa Sports d’Abidjan ne mérite pas ça, en toute sincérité. Nous, en tant que techniciens, nous faisons de notre mieux, en semaine, pour rendre service aux supporters. Mais je pense que les semaines à venir, il faut que les choses entrent dans l’ordre.
Interview réalisé par Fernand Dedeh